La Fondation Usine Extraordinaire

Sous l’égide de FACE (Fondation Agir Contre l’Exclusion), la Fondation Usine Extraordinaire a vocation à retisser les liens entre la société et l’industrie. A son initiative, se trouvent des industriels et acteurs majeurs du monde de l’industrie en France.​

Retisser les liens entre la société et l’industrie

La Fondation reconnue d’utilité publique a été créée afin de rassembler le plus grand nombre de parties prenantes (industriel.le.s, partenaires sociaux, enseignant.e.s, formateur-ice-s…) et faire changer le regard des Français et surtout celui des jeunes générations sur l’industrie.

Le premier événement d’intérêt général l’Usine Extraordinaire porté par la Fondation, qui s’est tenu au Grand Palais du 22 au 25 novembre 2018, a été l’occasion de révéler au grand public, et en priorité aux scolaires et aux familles, les coulisses de l’usine d’aujourd’hui.

L’Usine Extraordinaire fait son grand retour cette année avec une deuxième édition à Marseille, du 14 au 16 novembre prochain, dans le cadre unique de l’esplanade du J4 et du port de Marseille Fos, à proximité du MuCEM, « entre Ciel, Terre et Mer ».

L’événement est gratuit et ouvert à tous.

La Fondation a constitué un comité d’experts composé de personnalités qualifiées (scientifiques, économistes, designers, sociologues et philosophes) avec notamment Yann Fabès, Anne Asensio, Céline Morcrette, Pierre Veltz, Pierre Musso, Laurent Carraro, Emmanuelle Duez, Pascal Picq ou encore Thierry Pech. Le comité se réunit régulièrement pour éclairer la réflexion et orienter les grands axes de travail de la Fondation. L’objectif de ce groupe de travail est d’interpeller autour des enjeux liés à l’Usine Extraordinaire, et de porter une vision singulière exprimant l’ambition de la France en matière d’industrie, que ce soit sur son territoire, à l’international ou pour les générations futures.

De ce comité est né un manifeste.

Manifeste

Un manifeste pour retisser les liens entre usine et société

Le comité d’experts a élaboré un manifeste co-signé et porté par Pierre Veltz, sociologue et économiste français. Ce dernier soulève cinq grandes réflexions.

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1. L’industrie : un ensemble de communautés humaines

L’industrie doit faire face et s’adapter aux changements de la société. Le comité relève trois grandes transformations qui émergent au sein des nouvelles générations : le désir d’autonomie, la recherche de sens et la volonté de faire.

2. La relation entre la nature et l’industrie

L’industrie s’est souvent inspirée de la nature pour s’inventer et se réinventer, mais aussi pour accélérer son développement par une exploitation rapide des ressources. Les usines d’aujourd’hui sont conçues dans la perspective d’un monde fini, où les déchets deviennent de nouvelles ressources et où le maître mot est la sobriété.

3. L’industrie et le numérique

Le compagnonnage entre l’humain et les machines. Travailler plus intelligemment, supprimer les tâches pénibles et capitaliser sur l’automatisation et la robotique pour permettre aux hommes d’augmenter leurs capacités individuelles et collectives… en un mot : mettre la technologie au service de l’homme.

4. L’industrie, les imaginaires et les artistes

L’industrie est un phénomène culturel enraciné dans les sociétés, à la fois lieu d’utopies, d’imaginaire et de labeur. Le temps est aux nouvelles alliances, à la renaissance de l’industrie, qui ouvre de nouvelles perspectives pour inspirer les artistes. Le Grand Palais, à la croisée des deux mondes, illustre ce lien retissé.

5. Au-delà du
« produit fini »

L’industrie comme lieu de réinvention des expériences et des usages. A travers ce dernier thème, les experts montrent comment l’industrie transcende sa propre raison d’être, et accélère l’avènement d’une société basée sur les services et les usages. Il s’agit de réinventer nos villes, de les rendre plus durables, de créer de nouveaux systèmes de mobilité, de nouvelles architectures énergétiques, une nouvelle agriculture… L’industrie du futur va au-delà des objets et de leur accumulation sans fin. Elle repense les systèmes au service des besoins fondamentaux des humains.

Co-fondateurs